
Après la lecture des charges d'enlèvement, séquestration, tentative de viol et meurtre concernant cette affaire, l'accusé, prié de préciser sa position, a déclaré : "Vous venez de lire les faits qui me sont reprochés. Je reconnais ces faits." Monique Olivier a fait la même déclaration, mais son avocat a aussitôt précisé qu'elle niait la co-action, retenue par l'accusation dans ce dossier, le seul où le couple est co-accusé d'enlèvement et de meurtre.
"C'EST PARCE QU'ELLE ÉVOQUAIT LA VIERGE MARIE QUE VOUS L'AVEZ CHOISIE ?"
Mardi, lors de l'examen de l'enlèvement, du viol et du meurtre de Fabienne Leroy, Fourniret avait spontanément pris la parole pour disculper Monique Olivier. Alors que son épouse était interrogée sur son implication dans cette affaire, notamment sur le fait qu'elle aurait pratiqué des injections à la victime avant son meurtre, Fourniret a déclaré que sa femme "était physiquement présente, mais moralement absente". "Son esprit était à dix mille kilomètres de là. Elle n'a pas fait d'injection", a-t-il assuré.
Depuis le début de son procès, Michel Fourniret refusait de prendre la parole et demandait un huis clos pour répondre aux questions du tribunal, proposant même de s'adresser aux familles par écrit. Immédiatement après s'être exprimé il est retombé mercredi dans le silence, refusant de répondre aux avocats et de parler au père de la famille. "C'est parce qu'elle évoquait la Vierge Marie que vous l'avez choisie ? Vous n'avez rien à dire à M. Desramault ? C'est peut-être la dernière fois que vous le verrez", lui a notamment lancé l'avocat. Henri Desramault, père de la victime, a fondu en larme alors que des photos de sa seule fille étaient projetées sur un écran.
"Je demande justice pour Jeanne-Marie", ont été ses seuls mots. Etudiante à Charleville-Mézières, Jeanne-Marie Desramault a rencontré le couple Fourniret alors qu'elle rentrait en train chez ses parents, à Béthune. La jeune fille logeait dans une institution religieuse et était très croyante. Faisant mine de partager sa ferveur religieuse, le couple l'a invité au restaurant pour la mettre en confiance avant de la convier à passer un week-end à son domicile. Michel Fourniret l'a ensuite invité chez lui, le 18 mars 1989, où il l'a tuée. Il a enterré son corps dans son château du Sautou à Donchéry (Ardennes), où il n'a été retrouvé qu'en 2004, un an après l'arrestation du tueur en série.
SOURCE
Cdlt
hobywen (chien de chasse LBAcien piocheur et renifleur)